jeudi 18 août 2016

[Chapitre 9] Sur les rives d'Issy Kul

Nous avons posé nos bagages sur la rive sud du lac Issy Kul, second plus grand lac d'altitude, après le mythique Titicaca. Bien qu'à une hauteur de 1600m, le lac ne gèle jamais grâce à une légère salinité.
Environnement propice aux cultures, il fut une escale naturelle pour les caravanes des marchands des routes de la soie. Nous n'en croisons malheureusement aucun vestige. C'est une réalité à laquelle je commence à me faire : bien que sur les routes de la Soie, le Kirghizstan possède bien peu de patrimoine archéologique. Le mode de vie nomade en est certainement une raison.
 
Vanté de tous les touristes et fierté des kirghizes, cette mer intérieure est un lieu immancables pour qui découvre le pays. Soit. Nous y serons passées.
 
La rive Nord d'Issy Kul est le repère des fêtards de tous poils, touristes russes et Kazakhes, venus pavaner sur les plages de sable fin sur fond de musique techno. Jet ski et yachts animent le paysage. Pour toutes ces raisons, nous avons opté pour la rive sud.
 
Une chouette escapade au cœur du canyon de Skaska puis une après-midi baignade-bronzette-coups de soleil dans les eaux turquoise du lac. Et voilà, on a fait le tour...
 
Nous construisons péniblement notre itinéraire. Le Kirghizistan est avant tout une destination "nature" pour les randonneurs.
Nous abordions le pays avec l'envie de mixer trekking et immersion. Les monts Célestes (Tien Shan) offrent de superbes randonnées, qui requièrent souvent un niveau confirmé. Nos courbatures nous rappellent notre humble niveau. De plus, après notre séjour dans les alpages, nous avions envie de découvrir autre chose, ailleurs, par nous-mêmes. Mais ce n'est pas si simple! La plupart des visites, randonnées ou séjour chez l'habitant se font par l'intermédiaire des agences du CBT (Community Based Tourisme) et il semble difficile de s'en astreindre.
 
Il faudrait pouvoir pousser jusqu'à Karakol, à l'extrémité est du lac. Cependant les treks y sont d'un niveau raisonnablement trop élevé pour nous, la ville est sans intérêt en elle-même et en plus c'est très loin.
 
Bon... du coup, retour à Bishkek le lendemain pour explorer les environs...
Et puis, au cours des 5 heures de route, nous retravaillons encore l'itinéraire. Nous mettrons le cap dès le lendemain vers le sud du pays. Un "autre Kirghizistan" d'après nos guides.
 
Qui sait, le voyage re-prendra-t-il un peu de relief?

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