Nous avons posé nos bagages sur la rive sud du lac Issy Kul,
second plus grand lac d'altitude, après le mythique Titicaca. Bien qu'à une
hauteur de 1600m, le lac ne gèle jamais grâce à une légère salinité.
Environnement propice aux cultures, il fut une escale
naturelle pour les caravanes des marchands des routes de la soie. Nous n'en
croisons malheureusement aucun vestige. C'est une réalité à laquelle je
commence à me faire : bien que sur les routes de la Soie, le Kirghizstan
possède bien peu de patrimoine archéologique. Le mode de vie nomade en est
certainement une raison.
Vanté de tous les touristes et fierté des kirghizes, cette
mer intérieure est un lieu immancables pour qui découvre le pays. Soit. Nous y
serons passées.
La rive Nord d'Issy Kul est le repère des fêtards de tous
poils, touristes russes et Kazakhes, venus pavaner sur les plages de sable fin
sur fond de musique techno. Jet ski et yachts animent le paysage. Pour toutes
ces raisons, nous avons opté pour la rive sud.
Une chouette escapade au cœur du canyon de Skaska puis une après-midi
baignade-bronzette-coups de soleil dans les eaux turquoise du lac. Et voilà, on
a fait le tour...
Nous construisons péniblement notre itinéraire. Le
Kirghizistan est avant tout une destination "nature" pour les
randonneurs.
Nous abordions le pays avec l'envie de mixer trekking et
immersion. Les monts Célestes (Tien Shan) offrent de superbes randonnées, qui
requièrent souvent un niveau confirmé. Nos courbatures nous rappellent notre
humble niveau. De plus, après notre séjour dans les alpages, nous avions envie
de découvrir autre chose, ailleurs, par nous-mêmes. Mais ce n'est pas si
simple! La plupart des visites, randonnées ou séjour chez l'habitant se font
par l'intermédiaire des agences du CBT (Community Based Tourisme) et il semble
difficile de s'en astreindre.
Il faudrait pouvoir pousser jusqu'à Karakol, à l'extrémité
est du lac. Cependant les treks y sont d'un niveau raisonnablement trop élevé
pour nous, la ville est sans intérêt en elle-même et en plus c'est très loin.
Bon... du coup, retour à Bishkek le lendemain pour explorer
les environs...
Et puis, au cours des 5 heures de route, nous retravaillons
encore l'itinéraire. Nous mettrons le cap dès le lendemain vers le sud du pays.
Un "autre Kirghizistan" d'après nos guides.
Qui sait, le voyage re-prendra-t-il un peu de relief?
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