jeudi 18 août 2016

[Chapitre 20] Escapade gourmande?

Clôturer ce carnet de voyage sans aborder le chapitre de la gastronomie aurait été une faute impardonnable.
 
Voilà donc, en quelques mots, un petit panorama de la gastronomie locale.
Alors d'abord, ici on mange de la viande avec de la viande, et si possible bien gras. Déjà, ça démarre mal pour la petite Justine qui devra s'armer de beaucoup de patience pour commander des plats végétariens.
 
Au Panthéon de la gastronomie locale, on trouve :
 
- l'incontournable "plov" : plat régional par excellence, il s'agit d'une sorte de riz pilaf aux carottes*, parfumé d'un cocktail d'épices propre à chaque cuisinière. On y trouve éventuellement des raisins secs, des morceaux de mouton ou de cheval... C'est horriblement gras, mais rien à dire : c'est bon!
Et dans les alpages, une version "pommes de terres + pâtes". Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça tient au corps!
 
- les mantis : sortes de gros raviolis à la viande, souvent au mouton. Trop gras et bien lourds, difficiles d'en trouver de bons
 
- les samsas, des chaussons fourrés a la viande, parfois au fromage ou à la citrouille
 
- les chachliks, des brochettes de viandes. Plus il y a de gras et plus l'hôte est choyé. Bon... si vous pouviez nous traiter avec dédain on préférerait! Au Kirghizstan, on trouve énormément de plats à base de cheval, en plus de l'habituel mouton.
 
- le langman, un plat de pâtes épicées a la viande dans une sorte de soupe. C'est vraiment très très bon.
 
- des tomates et des concombres, succulents. Impossible de s'en lasser!
 
- l'anshlam fou, une soupe froide légèrement vinaigrée, avec des pâtes et de ma gelée. Franchement pas dingue, mais ca dépanne. Et c'est sans viande, alors on en profite!
 
- le Koumys, du lait de jument fermenté. Déconseillé aux estomacs fragiles
 
- des boulettes de yaourt séchées pour faire de petits en-cas... fruités! Autant dire qu'on ne va pas draguer après ça!
 
- des graines, grignotées partout et tout le temps
 
- du thé, en signe d'hospitalité et au cours des repas. Sucré grâce à la confiture qui attend les gourmands sur la table, que ce soit dans les maisons ou dans les yourtes
 
Quant à commander des plats végétariens, rien ne vous garanti que vous n'y trouverez pas un morceau de viande (ou plus!). Et quand on veut renvoyer le plat en cuisine, la serveuse annonce "ah mais aujourd'hui on n'a pas les légumes seuls, il y a de la viande". Végétarien vous avez dit?
 
On pourrait vous parler également des melons et pastèques, gigantesques et parfumés. Des camions entiers attendent les gourmands au bord de la route. Il y a aussi les pêches et les abricots, les noix de la vallée du Ferghana, le raisin... des fruits délicieux, gorgés de sucre et de soleil.
 
En conclusion, il n'y a pas à dire : on ne mange quand même pas super bien en Asie Centrale. C'est gras, c'est lourd et ce n'est pas très varié... Heureusement qu'il y a les tomates pour compenser!

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