lundi 13 mai 2013

Mostar, son histoire glorieuse, son pont et sa reconstruction

La ville de Mostar s'est trouvée, très tôt, au croisement des routes commerciales entre l'Orient et l'Occident. Son pont, d'abord de bois puis de pierre, était l'un des seuls passages de la rivière Neretva. il constituait donc un haut lieu stratégique et un point d'échange commercial d'importance.
La ville tient son nom du pont, littéralement MOSTARI "le passeur du pont", celui à qui il fallait payer l'impôt et qui gardait les lieux.

Les photos ne le rendent pas suffisament bien, mais les eaux de la Neretva, tantôt tumultueuses tantôt placides, sont bleues émeraude.






[suite à venir]

Sarajevo, nous y voilà

Sarajevo, merveille des Balkans. La seule ville au monde avec Jérusalem où l'on peut trouver dans un même quartier des mosquées, des églises orthodoxes, des synagogues et des églises catholiques. Ancienne capitale culturelle, son rayonnement allait au delà des frontières. Le charme désuet de la princesse des Balkans ne suffit pas à estomper le spectre de la guerre. Omniprésente, elle peine à disparaître malgré les investissements massifs de la communautés internationnale. Chaque coin de rue a une histoire, tourmentée et violente, loin de la gloire passée.

Vue sur la ville depuis la coline du Château (photo prise avant l'assaut des chiens errants...)


Place centrale de la vieille ville et ses Mosquées


Cathédrale catholique
Eglise orthodoxe

Synagogue

La bibliothèque nationale de Sarajevo était le plus grand trésor culturel des Balkans. Un million et demi de livres, dont 155 000 livres rares et 500 manuscrits. La totalité de la littérature bosnienne se trouvait là. Le bâtiment lui-même était un chef-d'oeuvre d'architecture, construit au XIXème siècle dans le style néo-mauresque. Dans la nuit du 25 au 26 août, la bibliothèque est bombardée et détruite. 80% des livres disparaissent dans l'incendie. Un immense carnage culturel.
Il y a quelques années, la reconstruction de la bibliothèque de Sarajevo a commencé. Mais elle a été arrêtée, faute de moyens. Les livres, eux, ne reviendront jamais...

Ancienne bibliothèque nationale
Les colines qui entourent la ville sont ponctuées de cimetières, tristes vestiges d'une plaie encore béante, celle de la haine entre les peuples.

Cimetière sur une coline de Sarajevo
Le marché de la place Markale est tristement célèbre. Elle fût le théâtre de deux massacres de civils commis par l'armée de la République serbe de Bosnie lors du siège de Sarajevo. La première attaque, le 5 février 1994, fit 68 morts et 144 blessés, tandis que la seconde, le 28 août 1995, fit 37 morts et 90 blessés.
Dans les deux cas, la provenance des tirs fut controversée. Les forces serbes assiégeant la ville ont affirmé ne pas être à l'origine de ces tirs, accusant au contraire l'armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine de bombarder son propre peuple pour pousser l'organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à intervenir. Lors de la première attaque, les rapports d'experts ne permirent pas de déterminer avec certitude la provenance des tirs de mortier, cependant l'OTAN réagit en imposant aux forces serbes, par un ultimatum, de retirer leurs armes lourdes des alentours de Sarajevo. Après la seconde attaque, l'OTAN déclencha une campagne de bombardements, l'opération Deliberate Force.
Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a conclu à la culpabilité de l'armée serbe pour les deux attaques

Marché de la place Markale



Vue sur la ville



Coup de gueule, coup de blues... Le Caire 2013...

Découvrir le Caire, ne serait-ce que quelques jours, réserve son lot de bonnes et de mauvaises surprises. L'incroyable passé de l'Egypte Antique, ses trésors préservés, ne doivent pas occulter la période de troubles que traverse le pays. Il n'y a plus ni touristes, ni devise,s ni médicaments, ni eau potable ni même pétrole. Effarant (et effrayant). L'islamisation est galopante et la Banque Centrale est sous perfusion qatarie. Le vendredi soir, lorsque la place El-Tahrir s'enflamme, après deux mois d'accalmie, les débordements peuvent être imminents. Pas de prise de risque inutile, mais tout le temps cet étrange sentiment de plongée dans les ténèbres.
Misère sociale tant qu'économique. Alors qu'en Inde on repart presque quiet en imaginant que les enfants des rues auront un avenir meilleur que celui de leurs parents, ici on se demande quel sens prendra le mot "futur"...

Coup de coeur: les souffleurs de verre

Images coup de coeur d'une famille de souffleurs de verre rencontrée par le biais de Céline.


Dans ce capharnaüm, on trouve de tout et de rien (parfois beaucoup de rien) mais toujours de la bonne humeur et des sourirs.



La famille habite dans une "cité des morts". Dès le milieu du XIXème siècle, la pression démographique de la ville en pleine expansion trouve son exutoire dans les nécropoles : des quartiers d'habitations se créent au milieu des tombes. Les plus démunis et les nouveaux arrivants venus des campagnes y trouvent refuge. Bien qu'illégale, cette occupation des cimetières est largement tolérée par les autorités. Et si vous regardez bien, Nicolas est appuyé sur une tombe: véridique!
 

Le Caire, tentaculaire et déroutante

Le Caire... Nous quittons en pensée l'Egypte des pharaons. Retour dans l'histoire contemporaine. Une histoire récemment malmenée, bousculée, révolutionnée. Un printemps des peuples qui ouvre un avenir bien sombre, des espoirs déchus, mais peut être espérons-le une petite lueure d'espoir...
L'Egypte va mal, le climat est tendu.
Céline nous conduit au travers de cette cité tumultueuse, guidée expérimentée de ces quartiers qu'elle connaît par coeur.



Café du vieux Caire

Magalopole africaine, seconde ville la plus peuplée du continent, Le Caire compte plus de 15 millions d'habitants. Notre virée urbaine commence par le quartier Copte, c'est à dire le quartier chrétien du Caire. Vide de vie et sans réel attrait, nous ne faisons que passer. Direction ensuite le Caire Islamiste, comprenez le vieux Caire, celui qui grouille de vie, de bruits, d'odeurs et de couleurs.

L'expansion galopante de l'islamisation rend l'atmosphère pesante. Nous sentons bien que notre présence n'est pas la bienvenue dans certaines rues, nous tournons les talons. Parfois les Niqqab remplacent les foulards, les barbus sont omniprésents et les versets du Coran envahissants. Ainsi va l'Egypte d'aujourd'hui.




Marché au textil (et sous-vêtements!)


Pâtissier cairote

L'Egypte post-révolutionnaire est marquée par des explosions en tous genres: troubles sociaux, politiques mais aussi urbanistiques. Les constructions fusent en périphérie de la ville, anarchiques, illégales et surement frauduleuses. Habitations inachevées, inhabitées et insalubres.

Constructions sauvages en périphérie du Caire