Sarajevo, merveille des Balkans. La seule ville au monde avec Jérusalem où l'on peut trouver dans un même quartier des mosquées, des églises orthodoxes, des synagogues et des églises catholiques. Ancienne capitale culturelle, son rayonnement allait au delà des frontières. Le charme désuet de la princesse des Balkans ne suffit pas à estomper le spectre de la guerre. Omniprésente, elle peine à disparaître malgré les investissements massifs de la communautés internationnale. Chaque coin de rue a une histoire, tourmentée et violente, loin de la gloire passée.
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Vue sur la ville depuis la coline du Château (photo prise avant l'assaut des chiens errants...) |
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Place centrale de la vieille ville et ses Mosquées |
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Cathédrale catholique |
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Eglise orthodoxe |
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Synagogue |
La bibliothèque nationale de Sarajevo était le plus grand trésor culturel des Balkans. Un million et demi de livres, dont 155 000 livres rares et 500 manuscrits. La totalité de la littérature bosnienne se trouvait là. Le bâtiment lui-même était un chef-d'oeuvre d'architecture, construit au XIXème siècle dans le style néo-mauresque. Dans la nuit du 25 au 26 août, la bibliothèque est bombardée et détruite. 80% des livres disparaissent dans l'incendie. Un immense carnage culturel.
Il y a quelques années, la reconstruction de la bibliothèque de Sarajevo a commencé. Mais elle a été arrêtée, faute de moyens. Les livres, eux, ne reviendront jamais...
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Ancienne bibliothèque nationale |
Les colines qui entourent la ville sont ponctuées de cimetières, tristes vestiges d'une plaie encore béante, celle de la haine entre les peuples.
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Cimetière sur une coline de Sarajevo |
Le marché de la place Markale est tristement célèbre. Elle fût le théâtre de deux massacres de civils commis par l'armée de la République serbe de Bosnie lors du siège de Sarajevo. La première attaque, le 5 février 1994, fit 68 morts et 144 blessés, tandis que la seconde, le 28 août 1995, fit 37 morts et 90 blessés.
Dans les deux cas, la provenance des tirs fut controversée. Les forces serbes assiégeant la ville ont affirmé ne pas être à l'origine de ces tirs, accusant au contraire l'armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine de bombarder son propre peuple pour pousser l'organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à intervenir. Lors de la première attaque, les rapports d'experts ne permirent pas de déterminer avec certitude la provenance des tirs de mortier, cependant l'OTAN réagit en imposant aux forces serbes, par un ultimatum, de retirer leurs armes lourdes des alentours de Sarajevo. Après la seconde attaque, l'OTAN déclencha une campagne de bombardements, l'opération Deliberate Force.
Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a conclu à la culpabilité de l'armée serbe pour les deux attaques
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Marché de la place Markale |
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Vue sur la ville |
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