lundi 30 mai 2011

Turkmé...quoi?

Le Tukménistan?? Le Turkmé-koi? Houlala, un pays en -stan? Non mais Marine, quelle idée? 12 mois au Turmé-machin?

Bon alors déjà, sachez qu'on ne rêve pas de partir au Turkménistan, c'est en quelque sorte le Turkménistan qui vient à vous... Une rencontre lors du Forum Dauphine Entreprise, puis un coup de téléphone, un entretien, des espoirs déchus et enfin de nouveau ce fameux appel, après des mois de recherche.

Alors le Turkmen-machin, c'est où exactement? Pour apaiser les foules, j'ai tendance à dire "à l'est de la Turquie". Bien plus rassurant que de dire que le pays a une frontière avec l'Iran et l'autre avec l'Afghanistan, et pourtant...




Ancienne république soviétique socialiste, le Turkménistan (que nous abrégerons Turkmen, c'est plus court!) est une République autonome depuis 1991. Politiquement, l'ancien Premier Secrétaire du Parti Nyasov, est alors devenu Président jusqu'à sa mort en 2006. Son successeur et Président à vie, Berdimuhamedow ouvre progressivement son pays aux investissements étrangers, alors même que le Turkmen reste l'un des pays les plus fermés du monde.

Économiquement, le Turkménistan dispose de la cinquième plus importante réserve de gaz naturel au monde. Son sous-sol est aussi riche en pétrole (60% de ses exportations). La quasi-totalité du territoire est recouverte par le désert du Karakoum. La partie restante, irriguée artificiellement par un canal qui prend sa source dans la mer d'Aral(*), permet la culture du coton (10ème producteur mondial).


(*): Le Canal du Karakoum (ou du Kara Koum ou du Garagum, jadis en russe Каракумский канал ou Karakumsky Kanal) est avec sa longueur de 1 375 km le plus grand canal d'irrigation au monde. Il est à l'origine du désastre écologique d ela mer d'Aral, mais nous aurons probablement l'occasion d'en reparler...