samedi 5 mai 2012

Anew (prononcer Anao)


Le site d’Anew (à l’écart de la ville du même nom – prononcé Anao) comprend les ruines d’une mosquée du XVème siècle, ceinte de plusieurs lieux de prières. 

Détruite par le tremblement de terre de 1948, la mosquée offre de jolies mosaïques dans les tons bleus.
A l’entrée du site se trouve une cavité par laquelle on accède grâce à un petit escalier. On y trouve des constructions en pierre symbolisant de petites maisons. 


Au cœur des ruines de la mosquée, les femmes viennent déposer tissus et objets d'enfants pour y trouver la fertilité. Des morceaux de tissus, berceaux miniatures et autres jouets d’enfants donnent une atmosphère étrange à ce lieu.


En contrebas des ruines se trouve un lieu de rassemblement pour les visiteurs et pèlerins.

Femmes en tenues traditionnelles






Darwaza, les portes de l'enfer...

Darwaza, 260 km au nord d'Ashgabat, au milieu du désert, au milieu de nulle part. 
Samedi soir, 23h, en route. Direction, les portes de l'Enfer.

Unique arrêt pour faire le plein à la dernière station service de la route du Nord. Nous avons embarqué jerricanes, panassiers, pelles et cordes en vue de l'expédition.



0.14€/litre d'essence, qui dit mieux?



Au bout de 4 heures, nous quittons la route pour emprunter une piste sablonneuse qui s'enfonce dans le désert. S’en suit une succession de ramifications de pistes sableuses. Qu’importe, ells mènent toutes au cratère. Il y a deux ou trois passages délicats, dans des dunes meubles. Les pick up s'ensablent l'uns après l'autre. Il est 3 heures du matin, nous poussons de toutes nos forces pour nous extirper de cette purée. Pelles et panassiers sont réquisitionnés. On creuse, on pousse puis le sol ferme offert par les plaques d'acier finit par faire son effet. Enfin nous reprenons la route.

Bientôt le cratère se dévoile à nous...


Les portes de l'enfer... La chaleur brûle nos yeux fatigués, mais quel lieu surprenant, déroutant, dantesque...
Imaginez une prospection gazière soviétique, au milieu d'un désert dont le sous sol recèle l'une des plus grandes réserves mondiales de gaz. Imaginez un accident, une explosion. Une fuite que nul ne sait colmater. Imaginez que pour éviter une pollution de grande ampleur, les spécialistes soviétiques décident d'y mettre le feu, pensant que ça ne durerait que quelques semaines... Imaginez que cela fait 41 ans que ça dure... Et non, vous ne rêvez pas, tout est vrai...  

Le puit de Darvaza n’est pas une œuvre de la nature, mais le résultat d’une malencontreuse erreur humaine. L'histoire raconte qu'u ne équipe de géologues forait le sol a la recherche d’un gisement de gaz naturel, quand soudainement ils trouvèrent accidentellement une cavité souterraine qui provoqua l’effondrement de l’équipe d’excavation. Personne n’osa descendre dans le cratère pour récupérer les hommes, a cause de la grande quantité de gaz toxiques .Aussi les géologues décidèrent de mettre le feu aux gaz qui émanaient du puit de Darvaza, incinérant l’équipe jusqu'à que tous les gaz se consumèrent.

Une fois encore, nous avons la preuve qu’il est dangereux de jouer avec les forces de la nature surtout quand l’on n’en connaît pas les profondeurs .



Le cratère fait 60 mètres de diamètre, 20 mètres de profondeur. Bien moins impressionnant de jour, mais tout de même!

Bientôt l'heure de reprendre la route, après une très courte nuit. De nouveau nous nous ensablons, mais cette fois nous sommes incapables de nous sortir de ce bourbier. Bientôt des turkmènes, sortis de nulle part, vient nous prêter main forte. Ils cueillent les herbes hautes qui jalonnent la piste et les placent par touffes sous les routes. Nous dégonflons les pneus pour augmenter la surface portante. Nous voilà bientôt repartis (enfin, après 2h à pousser tout de même!)



[Octobre 2011]