Tapis, tapis... vous avez dit tapis? "J'aime pas les tapis". Bah oui, bien sur... Après avoir rabaché je ne sais combien de fois que je ne rapporterai pas de tapis, une mouche m'a piqué: j'en rapporte trois...(*)!
Au Turkménistan, le tissage du tapis est une tradition millénaire. Depuis toujours, ils ne sont pas considérés comme un simple objet de décoration que l'on pose au sol. Nés dans l'ancien Turkestan Oriental, aujourd'hui l'actuel Turkménistan, l' ouest de l'Afganistan, le nord de l'Iran et le sud de l'Ouzbekistan, le tapis est la mémoire du passé. Il retrace la mémoire de ce peuple de nomades depuis les IIèm-IIIème siècles.
Le tapis marque le temps, les saisons, la position sociale. Il est l'espace où l'on mange, où l'on prie, où l'on dort. Losqu'il n'est pas au foyer, il est à la fête et participe aux évènements importants qui marquent l'histoire de l'Homme: naissance, mariage, décès. Saviz vous que les mariées turkènes arborent un tapis sur leur tête au moment de leurs noces?
Erigé au tite de symbole national et d'unité des peuples, le tapis fait partie des fiertés de la nation. Les motifs, appelés Gul ou Goel, représentent les 5 régions du Turkménistan.
ils étaient d'usages mutliples: tentures murale, revêtement de sol... Faciles à transporter, isolants et fabriqués à partir de laine de chameau, de mouton ou encore de soie, ils étaient répendus dans toute la région du turkestan ().
Ils portent le titre générique de tapis de Boukhara, mais leurs motifs sont spécifiques à chacune des régions. On les reconnait aux Goël turkmène, ces "logos" caractéristique de leur région de production.
Les tapis ci-dessous sont tous en soie, tissés à la main. La couleur rouge est traditionnelle, mais d'autres teintes sont disponibles. Les tapis en soie changent de couleur suivant le sens, mais aussi suivant la luminosité. Simplement somptueux!
(*): Un grand merci à Marine, Gilles et Thierry qui m'ont filé un sacré coup de pouce dans l'épopée tapis!!