Le ruminement des vaches qui broutent, goulûment.
Le ronflement du berger, qui s'assoupit aux heures les plus
chaudes.
Les enfants qui jouent autour de la yourte. Le plus jeune
qui tourne autour pour rattraper le chien.
Le ressac du lac, va-et-vient incessant, inlassablement.
Imperturbable. La rêverie du voyageur, porté dans la Lointain.
Le galop d'un troupeau de chevaux qui fend le silence des
steppes. Les vibrations du sol, ondulation de la Liberté.
Les bêlements des moutons que le berger parque pour la nuit.
Les loups qui rôdent. Les chiens qui aboient pour les faire
fuir.
La voie lactée qui s'allume, sans bruit. Et le souffle coupé
de ceux qui la découvrent.
Au petit matin, les éleveurs qui s'affairent pour rattraper
les chevaux disséminés la nuit durant.
Le sifflement du samovar, puis le thé qui coule dans les
bols, à peine vide et déjà pleins.
Le battement d'ailes de la nuée de corbeaux qui s'élance au-dessus
de nous.
Le craquement de l'orage, le bruit sourd des gouttes sur la
yourte. "Tunduk Tunduk", le cri des hommes pour fermer le toit.
Le silence. Dans l'immensité des steppes. Imperturbable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire