Partir en Iran, c'est faire le choix d'un Voyage. C'est avant tout une aventure humaine et culturelle incroyable. La confrontation des cultures, le choc des mœurs, la nécessaire ouverture d'esprit et l'impétueux besoin de prendre son temps.
Les étrangers que nous avons rencontrés rentrent dans deux catégories, si éloignées l'une de l'autre. Il y a d'abord les touristes en voyages organisés. Ils débarquent en gros troupeaux, sont retraités, sont allemands, italiens ou français. Ils courent après le temps, absorbent les visites, gobent le patrimoine et engloutissent les sites UNESCO. Ils ne sauteraient pour rien au monde la pause déjeuner. Alors, oui, je généralise sûrement trop hâtivement. Mais les touristes que nous avons rencontré bondissaient malheureusement à deux pieds dans cette généralité.
Et puis il y a les Voyageurs. En solo ou en duo. A moto, à vélo ou en Lada. De Belgique ou des Pays Bas, ils traversent les routes de la Soie, s'aventurent sur les traces de Marco Polo ou sur le chemin de leurs rêves. Ils ont tous une histoire, une raison d'être là. Ils ne font pas du tourisme, ils ne visitent pas. Ils Voyagent. Nous partageons cette idée farfelue, cette envie inqualifiable de fouler une terre méconnue, souvent rejetée. Nous avons tous fait face à l'inquiétude de notre entourage, aux questionnements et aux regards ahuris, à l'incompréhension parfois. Et nous sommes là, ensemble, à discuter, à échanger. A s'ouvrir sur le monde. A s'ouvrir sur nous-mêmes. Certains sont au terminus de leur voyage, d'autres iront jusqu'en Chine. Ils partent pour deux semaines, deux mois ou deux ans. Voyageurs intrépides, patients, passionnés... Ils se disent qu'ils reviendront un jour. Je reviendrais, c'est sûr.
De notre duo, parlons-en. Difficile de conclure ce carnet de voyage sans parler du tandem de crapahuteuses formé avec Justine. Pour voyager à deux, il faut les mêmes intérêts et le même rythme. Ajoutons-y une dose de bonne humeur et un soupçon d'insouciance.
Du détachement en toutes circonstances, c'est peut être la clef de notre tandem. Comme lorsque nous n'avions pas de nouvelle de notre hôte de Shiraz et que le taxi nous avait benné on ne sait où dans la ville. Il était 21 heures passées et nous n'avions nulle part ailleurs où dormir. Un énorme fou rire plus tard, on reprenait les rennes de notre voyage.
Ce voyage s'orientait avant tout vers la découverte de l'Autre. Il fallait donc que chacune d'entre nous accèple ce rythme, nécessairement plus lent qu'a l'accoutumée. Par moment, la nonchalance de nos hôtes a conduit nos nerfs à rude épreuve, mais par intermittence. Il y en avait toujours une pour rattraper l'autre!
Mention spéciale pour ma camarade de bordée, qui a su apprivoiser le Farsi plus vite que l'éclair ! Et si un seul mot devait résumer ce tandem, ce serait sans aucun doute RIRES!
Il est maintenant temps de clore ce carnet de route. Rendez vous est pris avec Justine, en août prochain. Destination Kazakhstan et Tadjikistan. Vous nous suivez?
A bientôt, ici ou ailleurs...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire