Mardi 13 mai, quelque part au nord d'Isfahan. Allongées dans l'herbe.
Nous prenons des habitudes locales. On se fondrait presque dans le paysage.
S'il y a une pratique couramment répandue, c'est bien le pique-nique. Les iraniens ont une organisation hors paire. Couverture, thermos pour le thé. Le moindre carré d'ombre est pris d'assaut par les familles, les grands mères ou encore les amoureux. Chacun hôte ses chaussures et s'installe autour d'une tasse de thé. Les femmes ont préparé des galettes de pommes de terre, une salade de tomates ou encore des pickels. Le dîner terminera par une poignée de graines a picorer. Les discussions courent jusque tard dans la nuit.
Les iraniens ont un rythme de vie en accord avec les contraintes climatiques. La ville cesse de s'animer vers 13:00. Les bazars, banques boutiques et écoles ferment leurs portes vers 14:00, pour rouvrir vers 17:00, lorsque l'intensité du soleil baisse enfin. L'animation se poursuivra jusque vers 21:00 au moins.
L'heure des repas en est donc d'autant impactée. Le déjeuner se prend vers 14:00. Il a été précède d'une collation vers 11:00, souvent une glace en ces jours de fin de printemps. Vers 18:00, chacun grignote un petit quelque chose. Il faudra bien tenir jusque vers 21:30, parfois même jusqu'à 23:00 pour passer au dîner.
Les iraniens mangent et dorment a même le sol, sur leurs épais tapis. Notre souplesse n'est pas vraiment aiguisée a ce genre d'exercice!
A l'heure du coucher, les tapis sont recouverts d'une couverture moelleuse. Lorsqu'il s'agit de manger, on pose une nappe en plastique sur laquelle prennent place les assiettes. Quelle surprise de voir arriver Massoumé avec son plat de spaghettis sauce tomate et de le poser sur le tapis beige!
Ici, on se sert tous dans le même plat,directement dans son assiette. Point de couteau. Cuiller et fourchette sont de rigueur.
Le riz est omniprésent sur les tables iraniennes, tout comme le lavash, un pain tres fin et élastique, déjà rencontré en Arménie.
A toute heure de la journée, du thé chauffe sur la gazinière. La théière est composée de deux éléments. Dans la partie inférieure, l'eau boue et vient chauffer l'élément supérieur. Il contient un thé rouge et fortement infusé. Versé dans un verre, il est ensuite dilué avec l'eau bouillante. Un sucre coincée entre les dents, la boisson encore chaude vient faire fondre les cristaux de sucre.
Après déjeuner, le thé laisse place a la sieste, indispensable dans la journée iranienne.
Dans les bazars, dans les maisons, sous les tonelles ou dans les parcs, les iraniens siestouillent. Il faudra bien cela pour tenir jusqu'à minuit ou une heure du matin.
Il faudrait aussi parler de la conduite, très... Locale! De cette façon déroutante qu'ont les voitures a s'insérer en sens inverse, de la priorité très relative (voir inexistante) des piétons, de la course folle des taxis slalomant sans scrupules dans des voies trop étroites !
Pour les longs déplacements, nous options pour le bus VIP, de confortables bus aux sièges larges et inclinables. Pour tout les trajets, nous recevons une petite boîte contenant jus, biscuits et autres collation. Les tarifs sont des plus compétitifs (300 000 rials, soit 8€, pour 500km) et permettent de traverser le pays aisément.
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