20:15. Après 6 heures de bus a travers le désert, Shiraz apparaît telle une oasis. A son approche, les paysages deviennent plus verdoyants. Les montagnes se parent d'un tapis herbeux.
Nous avons rendez vous avec Amene, une enseignante d'anglais rencontrée sur Couchsurfing. Elle semble un peu tête en l'air. La veille, dans l'impossibilité de la contacter, nous avions mis une option sur des lits en dortoirs "just in case". Finalement, nous réussissons a la contacter et elle nous transmet son adresse en farsi et en anglais. Confiantes, nous sautons dans un taxi. Le chauffeur fou slalome dans des ruelles trop étroites et manque d'enplafonner un autre véhicule. Il cesse sa course folle. A priori nous sommes arrivées. Il nous indique une rue. Justine est sceptique. Selon elle, le type ne sait pas où on veut aller et il nous banane. Impossible de joindre notre hôte, son portable est éteint... Nous allons boire un verre dans un coffee shop. L'heure tourne... Toujours pas de nouvelle. On se fixe un ultimatum : si a 21:15 toujours pas de nouvelle, on cherche un hôtel. Fou rire : nous n'avons aucune idée d'où nous sommes , les rues sont indiquées en farsi et nous n'avons nulle part où dormir. Tout va bien.
Enfin le téléphone sonne. Après quelques explications, nous sautons dans un taxi pour notre troisième foyer iranien.
Notre hôte est sympa, mais elle plane a mille lieux. Comme dit Justine " cette fois faut qu'on mette une hélice, va falloir arrêter de se laisser porter sinon on ne va jamais visiter la ville".
Nous menons donc les troupes tambour battant pour un réveil a 8:30.
Amene et sa collègue vont nous conduire a la forteresse Arg-e-Karim Khan. Elle a tout d'une château de sable qui serait rattrapé par la marée, a l'heure où l'eau fait s'affesser les tours défensives.
Nous partons ensuite a la rencontre d'Hafez, célèbre poète persan. Ses écrits font le lien spirituel entre les hommes et Dieu. Il a beaucoup écrit sur l'amour, parfois dans un ton assez osé, avant de chanter sa spiritualité dans ses vers. Son mausolée est l'un des plus fréquentés de Shiraz, peut être même d'Iran. Les iraniens lui vouent un respect sans égal.
Nous continuons a sillonner la ville avec notre hôte, avant de retourner siestouiller a l'hôtel.
Lendemain matin, 7:00. Nous sautons dans un taxi direction Persepolis. Plongée dans l'univers des Achéménides. Nous voilà propulsées plus de deux mille ans en arrière, vers 518 avant notre ère. Darius 1er entreprend alors la construction d'une nouvelle capitale, destinée a célébrer les fêtes de Noruz (printemps).
En janvier de l'an 330, Alexandre le Grand entre a Persepolis qui se rend sans opposer de résistance. Malgré les pillages, les bâtiments restent intacts. Le complexe est gigantesque et impressionne par son état de conservation. Nous balayons les bas reliefs, qui racontent le passé glorieux d'une époque faste riche en échanges culturels et commerciaux. Assyriens avec leurs buffles et meurs lances, babyloniens avec taureaux, pièces de tissus et coupe ou encore indiens avec leurs vases et leurs paniers. On pourrait y ajouter les éthiopiens et leur girafe, les bactériens et leur chameau... La matinée s'achève devant les tombeaux des rois achéménides, perces dans la montagne.
De retour a Shiraz. La ville est polluée et peu engageante. Nous ne sommes pas séduites. La fatigue du séjour nous tombe dessus. Nous succombons dans les bras de Morphée. L'après midi et la soirée sont consacrées au rattrapage du sommeil qui nous manque depuis notre départ. Après midi "grosses larves" jusqu'à près de 18:00. De toute façon c'est jour férié et tout est fermé. Sans regret.
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