Lundi 05 Janvier 2015, 18:00.
Aéroport de Bogota. Je suis en transit pour une heure de demi. J'ai seulement
oublié d'anticiper qu' 2500m d'altitude je ne suis définitivement plus sur la
cote caraïbe. Vêtue d'un débardeur et d'un short, je m'avance sur le tarmac. Il
fait 7 degrés dehors. Pas chaud, il faut bien l'avouer...
Deux heures plus tard, j'atterri
a Pereira, où m'attendent Abel et Andres, son frère. J'y retrouve avec plaisir
toute la famille Arias.
J'allais passer ici deux jours,
en compagnie d'une famille formidable.
Andres, bout en train aux traits rieurs, papa d'un petit Santi (Santiago de son
prénom) qui allait nous accompagner toute la journée du lendemain. Il y a aussi
Marina, la tante qui partage son temps entre Pereira et Miami. Les deux
"Marinas" allaient former un super tandem pour ces deux jours.
Retrouvailles avec les parents également, Abel et Elisabeth. J'avais fait la
connaissance de toute la famille Arias à Coveñas, la maison de bord de mer. Je
les retrouve chez eux avec plaisir.
Mardi 6, balade dans les
montagnes alentours. Les paysages de moyenne montagne sont vraiment plaisants.
La température est idéale. Nous partons a la découverte d'une cascade, perdue
en pleine jungle dans un charmant parc naturel. Apres une heure de marche à
travers une végétation luxuriante, nous sentons la fraicheur de la cascade, perchée
à près de 30m de haut.
Abel : "Allez, à l'eau!"
Marine : "C'est une blague?"
Marina : "Come on girl! It is good for the skin!"
Et voilà comment je me suis retrouvée
a patauger dans une eau a 14 degrés, par 30 degrés dehors. Complètement
transie, je suis sortie de l'eau une fois les photos prises. Faut pas exagérer
tout de même :)
Le soir même direction Santona,
charmant village typique niché au fond d'une vallée. Apres 1:15 de route, nous
arrivons à l'hôtel.
Alors que nous observons la quiétude de la nuit, une lueur se distingue à
l'horizon, derrière un sommet. La lumière se fait plus intense, tel un
projecteur. Les secondes s'égrainent. A l'instant qui suit, l'astre lunaire
apparait et se hisse par-dessus le sommet. A vive allure, la lune prend place
dans le ciel. On distingue ses aspérités, chaque aspect de son relief. Elle est
impressionnante et rayonne dans la nuit noire.
Le lendemain matin, pré-petit déjeuné
gargantuesque. Raul, le papa d'Ana, a apporté des fruits, pour m'y faire
goûter. Des mangues, des mandarines du jardin, une guarabana (ou quelque chose
comme cela), et un autre fruit au goût de poireau. Tu imagines bien, lecteur,
que ce dernier n'a pas retenu toute mon affection!
La nuit a été inconfortable. Le matelas était dur comme du bois, j'étais
surtout gelée. Salento se trouve en pleine montagne et ma polaire et mes
chaussettes n'étaient pas de trop...
Vallée de la Cocora. Rappelez-vous
la Suisse : vallées, vaches et glaciers d'altitude. Jusqu'ici vous visualisez?
Il ne vous reste plus qu'à ajouter quelques palmiers et vous voilà a Cocora!
S'en suivent quelques heures de grimpette sur un versant verdoyant jusqu'à un
mirador offrant une vue imprenable. Il est plus de 15:00, je suis affamée.
Il est bientôt l'heure de
regagner Pereira. J'embrasse une dernière fois les parents d'Ana. Nous nous
serrons à 4 à l'arrière de la voiture. Il nous reste 1:30 de route. Demain
matin, je m'envole pour Bogota.
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