Jour 2 : Kashan. Arrivée fin d'après midi, départ le lendemain en fin de journée pour passer une nuit a Abyaneh.
Voilà donc ce que nous avions savamment pensé dans notre itinéraire papier. Itinéraire préparé à la hâte avant notre départ. Des mots sur le papier pour dessiner une route. Notre route. Notre rencontre avec Massoumeh et Ali va changer la donne.
Monsieur Ali est venu nous chercher au terminus du bus en provenance de Téhéran. Massoumeh est arrivée une heure plus tard, après l'école. Elle est institutrice, dans une école proche de la maison. Nous faisons connaissance. Immédiatement, l'alchimie opère. Les éclats de rire ne tardent pas. Notre farsi est débutant, leur anglais est approximatif. Qu'importe.
Justine a un prénom vraiment trop compliqué pour nos amis iraniens. Trop complexe à retenir. Au début, Marine se conjugue au pluriel, désignant les deux blondinettes. Comme un fait du hasard, ce prénom a un équivalent iranien. Souvent, on m'a demandé pourquoi mes parents m'ont donné un prénom persan. Si seulement ils s'en étaient doutés! Justine sera désormais "Shahine". La voilà renommée, au second jour de notre voyage. Ceci simplifie énormément les discussions. Cette fois, nous sommes plus iraniennes que jamais!
Nous discutons de notre itinéraire. Il y a tellement à faire à Kashan et dans ses environs... Et puis, nous nous sentons bien dans notre nouvelle famille. Alors c'est décidé, nous resterons deux jours de plus à Kashan. pour remercier nos hôtes de leur hospitalité, nous leur proposons de cuisinier un plat typiquement de chez nous : une ratatouille.
La soirée se consumme agréablement. Ali m'embarque pour de rebondissantes parties de Tartenard. Je comprendrais seulement plus tard qu'il s'agit du Backgammon, un jeu de dés sur plateau en bois. Il y a pas mal de stratégie là dessous. Cependant, je peine à en comprendre les règles du jeu, expliquées en farsi. Je gagnerai tout de même avec mérite deux parties!
23:00, c'est l'heure de dîner. Massoumeh découpe une nappe en plastique dans ce qui ressemble à un rouleau de sac poubelle coloré. Nous posons la nappe sur l'élégant tapis beige. Puis nous y ajoutons les assiettes, cuillers et fourchettes. point de couteau à la table iranienne.
Le lendemain, nous partons à la découverte du village traditionnel d'Abyaneh. Les constructions de pisée rouge s'accrochent à la montagne, comme pour contredire les lois de la gravité. Les anciens portent des tenues traditionnelles. Pantalons bouffants pour les hommes, voiles fleuris pour les femmes. Nous déambulons longuement dans ce village intemporel.
L'après midi, après une sieste bienvenue, ALi nous embarque dans une virée au bazar de Kasha. Le dédale des rues voûtées nous attend, les bras chargés d'épices, d'herbes aromatiques achetés par sacs entiers pour chaque cuisinière pour mijoter des plats aux arômes profonds. Il s'organise en un assemblage de caravansérails, tels des alvéoles. Le nid d'abeille fourmille une fois passée 17:00, quand les heures les plus chaudes de la journée viennent à s'estomper.
Il y aurait encore beaucoup à raconter sur cette première étape de notre épopée. Le centre de la vieille ville regorge de maisons de riches marchants, lorsque Kashan était une place forte du commerce entre l'Orient et l'Occident. Il y a aussi les bains, dont les toits bulbeux offrent une superbe vue sur la ville. Nous pourrions aussi parler des superbes jardins persans, bercés par le calme des fontaines et des bassins...
La ville est aux portes du désert. L'air est chaud et sec, tout en restant respirable. Ce soir, nous dormirons dans un caravansérail, là où jadis les commerçants de toute l'Asie Centrale faisaient escale...
La ville est aux portes du désert. L'air est chaud et sec, tout en restant respirable. Ce soir, nous dormirons dans un caravansérail, là où jadis les commerçants de toute l'Asie Centrale faisaient escale...
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