Ultime angoisse. Celle qui me précède depuis deux semaines. Et si les douaniers nous cherchent des noises? S'ils font de l'excès de zele? Si les amours récents de Hollande avec l'ennemi saoudien venaient influencer, subitement, la délivrance des visas aux ressortissants français ?
Nous sortons parmi les premières de l'avion pour éviter de faire la queue au guichet. Il y a 3 personnes devant nous. Partout des affiches précisent qu'une attestation d'assurance est obligatoire. Justine a pris soin d'imprimer la sienne. Sueurs froides. Impossible de remettre la main sur le document. Il est pourtant dans ma boite mail, mais mon téléphone n'a pas chargé toutes les pièces et l'assurance manque a l'appel. Tête de linotte, tu n'aurais pas pu prendre tes précautions avant? Penser au moins aux éléments impératifs? Ma petite Marine, tu débarques en Iran comme tu pars en Suisse, les mains dans les poches. Un jour, ça te jouera des tours. Coup de chaud. Le voile n'aide pas. Respire, tout va bien se passer.
L'agent administratif nous demande nos papiers et nous remet en échange une feuille a remplir. Une feuille pour deux, c'est étrange. On ramène l'ensemble a son collègue a la moustache, au visage jovial. Dix minutes après et de 120€ plus légères, nous récupérons nos passeports, sur lesquels repose le visa : République Islamique d'Iran.
Reste à passer la douane. A grands renfort de sourires et de quelques mots de Farsi, nous obtenons nos tampons. Le douanier se déplie et sort de sa cahute. Il est immense, gigantesque. Il nous demande de le suivre, puis son collègue, vers une petite salle annexe. Ah zut, tout allait si bien... Quel est le problème? Les visas Turkmènes? De souvenirs il n'y a pas de regain de tension au sujet du pétrole en mer Caspienne. Visa Qatari ou Émirati pour Justine? Où en est la diplomatie mondiale?
Le douanier rallume un ordinateur hors d'âge. Il nous questionne sur le lieu de notre séjour, préoccupé par sa souris qui ne répond pas. Nous comprenons qu'il veut nos empruntes. Nous attendons sue l'informatique obtempère. Il l'éteint puis le rallume. Rien. "Problème" dit-il. Visiblement, ça s'annonce compliqué. Et puis... Rien... Il nous montre la sortie : "Welcome in Iran", sourire aux lèvres.
Voilà donc comment on s'arrange avec la législation. Soit.
Nous y sommes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire