jeudi 23 janvier 2014

Garde-manger et règne animal

Mardi 07 Janvier, Parc Kruger

La traque continue. Le regard scrute les fourrés, balaye les herbes hautes, deshabille les arbustes. Il me faut ce gros chat tigré. Je veux voir un léopard. J'en rêve la nuit, il est là, devant moi. Il me regarde avec ses grands yeux dessinés au khôle.

Le spectacle de la nature se déploie devant nous. Les baboins à tête de chien, les petits singes vervet. On les trouve partout, rieurs, joueurs. Sous la pluie, ils attendent la fin de l'ondée comme on attend le bus, en groupe au bord de la route. Les mamans portent leur petit sous le ventre, pendant que les grands frères se chamaillent gentiment.
Parfois, surt le bord de la route ou au milieu de la piste, un géant semble sortir de nulle part. Balourd, les oreilles au vent, le grand pachyderme joue de la trompe pour se nourrir, communiquer, se laver, se grater. Etrange appendice aux fonctionnalités multiples. Ses longues défenses ajoutent encore à sa puissance. L'éléphant d'Afrique à une prestance que son congénaire d'Asie peine à égaler. Ses immenses oreillent ventilent à tout va, pour contrer l'étouffante chaleur de janvier.
En reine de l'élégance, j'ai nommé la giraffe. Perchée sur ses longues pattes, tenue de soirée de rigueur, elle déambule dans la plaine. Quand par chance elle se trouve à quelques mètres de la voiture, elle nous illuminé de sa grâce. Sans conteste la reine de ces contrées, si calme et pourtant si vive.
Plus jovial, parce que plus farfelu, plus anticonformiste, le zèbre joue des raillures pour faire la nique à ses prédateurs. Qui saurait où donner de la tête dans un tel pyjama? En groupe, ils donnent l'impression d'un caléidoscope infini, graphique et psychadélique. Ces équidés sont souvent accompagnés de gnous, drôles de créatures sans style, un peu démantibulés, plutôt vilains en fait!
Au titre des terreurs de la savane, je vous présente la hyène. Championne du camouflage (et du rire narquois), elle rode le dos courbé en quête de sa proie. Mais quand, sur un bord de route, nous avons vu ses bébés, jolie progéniture au pelage soyeux, on s'est dit que la nature était vraiment ingrate!

Je pourrais aussi vous parler du blaireau, qui en pleine nuit est venu jouer du tamtam sur notre poubelle, alors que nous dormions sous une tente au milieu de la réserve. Le bougre, à grands renforts de tambourinage, est parvenu à filer avec nos ordure... Et puis il y a aussi les rhinocéros, blancs ou noirs, créatures préhistoriques ou les innombrables oiseaux aux couleurs chatoyantes. Effectivement, je pourrais vous parler de tout ça, mais je cains de perdre le fil...

Garde-manger. Les impalas, de la famille des antilopes, sont partout. Ils ont quelque ressemblance avec nos biches, mais leur corps plus frèle encore, leur hyperproximité, leur vie de groupe, leur hiérarchie, tout cela leur donne un charme fou!
Justement, il n'y a pas qu'à nos yeux qu'elles ont de l'attrait ses petites bêtes. Elles sont le garde manger préféré des léopards et des lions. Qui dit impala dit...hum...peut être gros chat!

La traque continue...
A force de chercher, les roches se transforment en sylhouette félines, les feuilles mortes en carcasses d'impalas à la cime des arbres. L'imagination voit le graal même quand il n'y est pas...
Soudain, il est là. Le léoprard que j'attends depuis le début du séjour. Les innombrables heures passées à le chercher. Plusieurs voitures sont déjà arrêtées au bord de la route. Après quelques minutes à le chercher, il est là, couché dans l'herbe haute. Il nous offre son plus beau profil, puis sa bouille de face. Enfin, il se lève, se déplace de quelques mètres et se roule dans l'herbe. Qu'il est beau, Léo!

Déjà l'heure de quitter le parc. Dans nous souvenirs des images et des sons mémorables... De quoi alimenter encore de belles nuits et autant de songes!









 

1 commentaire:

  1. Barev' Marine
    Aujourd'hui cartes postales postées !
    Bon j’espère que la grisaille ne s'éternise pas sur Paris. Quoi que c'est toujours agréable un peu de nostalgie, de temps en temps. En tout cas, avec Ani, ça fait trois jours qu'on ne cesse de ressasser notre w-e à Tatev avec toi et Julie ! (c'en est presque dangereux)
    travail bien, ne rêve pas trop à l'Iran (d'ailleurs, au risque de te décevoir, je n'irait pas cette année ... pas assez d'argent) et peut être à un de ces jours.
    Kisses
    Clotilde

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