Comme tout voyage qui se veut exotique, il a son lot de rebondissements, imprévus et autre moments de perditions... Te connaissant, lecteur, je sais que tu attends avec impatience le récit de ces buzeries (ou Marinades, comme reconnaitront certains!).
Buzerie n°0 : prendre le départ avec une otite virant sur l'angine, à deux doigts de la pneumonie... Allez, c'est à peine exagéré mais avec 12 heures de vol à l'air asséché et d'innombrables pas-perdus dans les aéroports, ça vous soigne pas un rhume ça! Merci Humex, qui a sauvé mes vacances!
Buzerie n°1 : s'imaginer que partir en Afrique du Sud signifie nécessairement partir au soleil... Loupé, il pleut (et pas qu'un peu!). Mon k-way m'attend sagement à Paris, dans mon armoire. Remarquez, il est au sec, lui!
Et qui avait mis au programme des deux premiers jours de grandioses randonnées dans les reliefs escarpés du Darkensberg? Des paysages à couper le souffle...noyés dans un épais brouillard? Du coup, le tandem d'aventuriers s'est tout de même lancé à l'assaut des chemins, trempés jusqu'à l'os dès la première demi-heure. Visibilité zéro, dommage, ça aurait pu être très très beau!
Nous avons donc terminé l'après midi devant TV5-Monde à regarder des séries béninoises...
Buzerie n°2 : Partir sans GPS.
Voyageur organisé, Nicolas a imprimé tous les itinéraires Google Maps entre chacune de nos destinations. Il a également acheté une carte routière du pays (pour l'échelle, on aurait eu du mal à trouver plus grand, mais c'est tout ce qui se faisait à la librairie).
Après déjà 4h de voie rapide, c'est au tour de Schoumimi de prendre le volant sur les petites routes. Au rond point, à gauche. Allez zou... Ensuite, on ne sait pas bien ce qui s'est passé. La route passe de l'asphalte à la rocaille, puis à la terre battue. On avale les kilomètres à une allure folle. 60 km/h sur la piste, à slalommer entre les nids de poule et les saignées, à éviter les chèvres et les bambins.
Enfin, quand même, ça fait long cette piste non? On n'en voit pas le bout.
D470? Euh, c'est plus la D618?
Zut, on est où là? C'est pas écrit sur la carte.
Marine "On ne peut pas se tromper, il n'y a qu'une route, c'est forcément la bonne".
Nicolas "enfin, quand même, on pourrait ptèt demander aux gens?"
Le "gens" en question : "oulala... Santa Lucia? It is very far away..."
Marine "far away comment?" Et là il nous montre où on est sur la carte, enfin à peu près car on ne sait pas trop où on peut bien être... Le drame, pas du tout sur le bon chemin!
Le monsieur : "follow me"
Et nous voilà lancés pendant près d'une heure et demi sur une piste qui cavale dans les montagnes, à n'en plus finir. 17h, la nuit tombe dans 1h30 et on est toujours au milieu de rien.
Nicolas "On va pouvoir essayer le concept de "J'irai dormir chez vous" "
On est à ce moment au grand milieu de nulle part, les montagnes s'étendent à perte de vue. Les versants sont parsemés, ça et là, de rondavelles, les maisons traditionnelles. Il y a plus de vaches que d'habitant. L'image de l'Afrique, verdoyante, qu'on imagine. Et nous y sommes. Bien dedans là d'ailleurs. P***** mais on est où???
Marine : Allez, on croise les doigts, il va peut être y avoir une route bitumée au prochain carrefour?
Toujours pas de route bitumée. Deuxième, première, ça monte, rétrograde, le trou. Aïe, la suspension. "Attention la vache!" "La chèvre". "Un vélo en sens inverse". "Roule pas tant à gauche, le fossé!".
Et enfin, nous y sommes. Notre sauveur du jour nous a conduit sur la High Way. il reste encore une heure de route mais nous y sommes presque. Échange de numéros pour s'assurer que nous arriverons sains et saufs.
Voilà les premières buzeries de ces trois premiers jours. Prometteur n'est-ce pas?
Arrivés à Sainte Lucie, il fait 25 degrés et du soleil. Demain plage et rencontre avec les hippo...
La vue...sans la vue! |
Carnet de sécurité : à renseigner avant tout départ en treck et à signer au retour |
La vue...le jour du départ :( |
Notre camp |
31/12/13... 28° et plage de sable fin |
Dernier coucher de soleil de 2013 |
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