vendredi 30 octobre 2009

Gwalior, nos premiers pas en Inde

"C’est ainsi que s’écoulent nos quatre heures de trajet. Nous observons les passagers. Ils sont tous installés « à l’horizontal » sur leurs banquettes, pieds nus et le sommeil lourd. Seules les deux petites françaises sont assises comme dans le métro, l’une à côté de l’autre, tentant vainement de trouver une position confortable pour dormir. Les petites filles modèles partent en voyage ! A un arrêt, un indien compatissant nous montre un compartiment libre, dans lequel nous prenons la pose indienne : avachies sur les fauteuils un peu fermes.

Le trajet est long, très long.




Devant nous s’offre un paysage étonnement verdoyant, et désespérément plat ! Les abords des gares n’inspirent pas la richesse, mais après tout, on s’y attendait. D’immenses décharges à ciel ouvert s’étalent le long des voies, dégageant une odeur parfois insupportable. Nous ne disons rien, exténuées par plus de 30h de voyage.
Pensant arriver à Gwalior, notre première étape, nous nous levons, chevauchant notre fidèle sac à dos. Pas de chance, l’arrêt est encore loin, très loin. Et nous passons les 45 dernières minutes debout, au milieu du couloir. Un peu godiches les deux françaises.
Nous y sommes enfin. Gwalior, première étape de notre périple.

[...] « Petite cité tranquille, à l’écart de l’animation incessante des villes voisines Agra et Varanasi » (Le Guide du Routard). Parfait pour nos premiers jours au pays de Gandhi.
La réalité nous a vite fait revenir sur terre.
14h, nous descendons enfin du train, après près de 36h de voyage. La France nous paraît déjà loin.

Premiers pas en Inde, la vraie. A peine dehors, nous nous retrouvons au milieu d’un carrefour, tumulte virevoltant, concert de klaxons, véhicules en tous genres.
Sur la route, devant nous, voitures, rickshaws, charrettes, camions, vaches… tout ce petit monde avance pétaradant.




[...]

"Rassasiées, et surtout antipaludées, nous partons à l’ascension de notre premier fort. Sous un soleil de plomb, nous gravissions le petit kilomètre qui nous sépare du sommet. Des touristes indiens, venus en nombre, prennent des photos à tour de bras. L’immense forteresse ceinte d’une frise bleue, verte et or s’ouvre sous nos yeux ébahis.








Au sommet, des enfants nous demandent de les prendre en photo, ravis de voir ensuite les clichés. Il y a plus de monde derrière l’objectif que devant !
Depuis la veille, nous avons fait d’énormes progrès avec les enfants. Il faut dire que le Routard nous a été d’un grand secours, puisqu’il y est écrit « Ici, des enfants vous tendront volontiers la main sans attendre quoi que ce soit en retour ». Pauvre gosse, hier, nous l’avons congédié sans compassion…"


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